3. Donner une définition
Une définition a pour but de déterminer le sens, les limites d’un objet, d’un concept, d’une action. C’est un préalable parfois indispensable à tout échange et l’assurance d’une transmission d’informations optimale.
Commencer par une définition te permet de bien cerner le sujet que tu comptes aborder, afin que chacun ait en tête la même définition que toi, que tout le monde parle le même langage. Ainsi pas de malentendus, pas d’incompréhension. Une définition est d’autant plus nécessaire qu’elle concerne un mot récent ou d’origine étrangère, une discipline méconnue, ou encore si le terme en question est l’objet de plusieurs acceptions. Ce souci de la définition est aussi vivement conseillé si tu es tenu d’employer un mot de ton jargon professionnel – bien qu’il vaille mieux éviter ce genre de vocabulaire devant une assistance qui ne fait pas partie de ton cercle professionnel. Partir de la définition du dictionnaire est un bon début, à peaufiner s’il le faut, avant de te lancer dans la proposition de ta vision.
Donne du sens, dans tous les sens du terme.
« Tandis que la génétique vise à l’étude des gènes, l’épigénétique étudie les mécanismes réversibles et transmissibles de leurs expressions et de leurs utilisations. » Tout le monde a déjà entendu le mot « épigénétique », mais peu de gens sont capables de le définir. Avant d’entamer une conférence sur le sujet devant des néophytes, il serait sage de préciser le champ de cette discipline. Dans l’exemple cité, l’orateur est parti de la définition d’un mot proche et plus connu, ce qui lui permet de souligner la différence avec le sujet qu’il s’apprête à développer.
📌 Exemple
« Je vais parler de ce que Verrès appelle son goût ; ses amis, sa maladie, sa manie ; les Siciliens, son brigandage ; moi, je ne sais de quelle expression me servir. Je vous exposerai la chose ; c’est à vous d’en juger par ce qu’elle est, sans vous arrêter au nom qu’on lui donne. Prenez-en d’abord une idée générale, et peut-être n’aurez-vous pas beaucoup de peine à trouver le mot juste. »
Cicéron, Rome, août 70 av. J.-C., 24 850 mots.
📜 Lire le texte intégral.
Cicéron, Rome, août 70 av. J.-C., 24 850 mots.
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Dans l’exorde de ce discours où il défend les Siciliens contre l’ancien préteur Verrès accusé de pillage et de corruption, Cicéron, avec son humour légendaire, ne donne pas qu’une seule définition du comportement de l’accusé, mais jusqu’à quatre de trois sources différentes, ouvrant même la possibilité d’une cinquième laissée à l’appréciation de l’auditoire, tandis qu’il nous fait savoir qu’il reste lui-même indécis sur le choix de la meilleure.
🎓 Cas d’école n° 24
Voici une conférence au cours de laquelle je raconte ma toute première expérience de sortie hors du corps.
Je me suis toujours intéressé à l’univers du sommeil. J’ai commencé par pratiquer le rêve lucide : un type de rêve durant lequel on est conscient de rêver de sorte que l’on peut piloter son rêve. Jusqu’au jour où j’ai entendu parler du voyage astral.C’est une pratique qui implique le corps astral. Le corps astral est l’un de nos sept corps. C’est notre troisième corps du plus grossier au plus subtil, après le corps physique et le corps éthérique. Il se trouve à l’intérieur du corps physique.Toutes les nuits, notre corps astral se sépare de notre corps physique. Mais nous n’en avons généralement pas conscience. Pourtant des personnes opérées sous anesthésie générale ont témoigné avoir vu leur corps physique allongé sur la table d’opération depuis un plan supérieur. Elles ont été capables de rapporter avec précisions les conversations entre les médecins et les infirmières.Ce phénomène porte différents noms : voyage astral, projection astrale, sortie hors du corps. En anglais on parle d’Out of Body Experience.
Les concepts abstraits sont propices à une définition préalable. C’est donc ce que s’emploie à faire cette ouverture pour lancer le sujet : le voyage astral. Il est très important, surtout s’il s’agit d’une notion peu connue ou mal comprise, que les auditeurs comprennent bien de quoi l’on parle. Le concept étant ainsi clairement défini, le sujet est parfaitement posé. Les auditeurs sont alors mieux à même d’avoir intellectuellement accès à la suite de la conférence.
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